3 conseils pour réussir l’aménagement de son véhicule
- 11/01/23
- 5 min
Juste après le choix crucial d’un véhicule utilitaire (marque, énergie, capacité de chargement, coût…) vient une autre étape décisive : son aménagement. A ce stade, une réflexion approfondie s’impose sur les usages réels du véhicule, notamment pour des métiers comme ceux du BTP et de l’environnement où les enjeux de sécurité et d’ergonomie sont névralgiques. Voici les principales règles d’or à respecter pour optimiser votre outil de travail.
Conseil n°1 : Bien définir ses besoins, quitte à prendre conseil
Cela peut paraître le b.a.ba de toute démarche d’aménagement, mais il est essentiel de bien définir les besoins de son activité. Et de prendre le temps d’entrer dans les détails de ce que l’on attend de son véhicule. La spécificité de certains métiers doit être considérée avec soin, surtout dans le BTP, qui est amené quotidiennement à transporter des éléments lourds, parfois fragiles, et à devoir assurer la gestion des charges (répartition des masses avant-arrière, calage des matériaux, positionnement des auxiliaires de manutention…). Dans le cas de métiers liés à l’environnement, au-delà des charges et des outils, ce sera davantage une problématique liée au principe de collecte et à l’ordonnancement intérieur. Ces préoccupations étant différentes, elles n’orienteront pas de la même façon l’aménagement d’un véhicule utilitaire.
Comme chaque activité est unique, l’aménagement de chaque véhicule devra être différent et adapté. Dans cette phase, la possibilité de se faire conseiller n’est pas à négliger. Le savoir-faire de certains professionnels (loueur, aménageur…) peut se révéler précieux, dans la mesure où ils ont une grande expérience de ces problématiques métiers. Il serait dommage de s’en passer alors qu’on aborde des sujets aussi importants que la modularité ou l’anticipation du coup d’après. Un professionnel aura de plus rapidement les bons réflexes, comme la réflexion sur le choix des matériaux. Par exemple, un aménagement en bois aura un impact sur la masse du véhicule et par extension, sur sa consommation et donc, son TCO (« total cost of ownership » ou coût global de possession).
Conseil n°2 : Placer la sécurité et l’ergonomie au cœur de l’aménagement
En Europe, “on note que le secteur de la construction reste le plus accidentogène : c’est dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) qu’on constate le plus d’accidents graves et que les taux de fréquence et de gravité sont les plus élevés”, pointe le dernier rapport sur la santé et la sécurité au travail d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. En France, les données de la Direction des risques professionnels (Assurance maladie) en date de décembre 2019 font état de 1 577 672 million de salariés dans le BTP, pour 88 531 accidents en 1er règlement, dont 80 802 AT avec 4 jours ou plus. Simultanément, les accidents de trajets sont repartis à la hausse (+ 5,2 %), une première depuis dix ans, tandis que les TMS (troubles musculo-squelettiques) augmentent de 2,7 %.
Dans cette optique, l’organisation de la répartition des charges, souvent significatives, est essentielle et peut impliquer des aménagements structurels (plancher renforcé, éventuelles cloisons…). Plusieurs organismes professionnels du BTP préconisent ainsi un témoin de surcharge homologué et sa mise en place par un installateur certifié (pour plus de précisions, voir les préconisations de l’OPPBTP www.preventionbtp.fr, de l’INRS www.inrs.fr). De même, les dispositifs de retenue des charges et d’arrimage sont indispensables : points d’ancrage, sangles, filets de protection… En cas de collision, la masse des objets projetés est multipliée par 20, comme le souligne l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité). Un simple outil à main pèse vite autant qu’un pack d’eau ! Rappelons encore que tous les aménagements doivent être réalisés en conformité avec les textes légaux. Dans le même temps, l’ergonomie doit faire l’objet d’un soin particulier : facilité de montée et de descente dans le véhicule, lutte contre les postures pénibles, optimisation des rangements pour réduire le nombre de gestes pour avoir accès aux matériaux ou aux outils… On ne rappelle jamais assez que ce confort est aussi au service de l’efficacité professionnelle. En Europe, environ 20 % des arrêts de travail sont liés à des lombalgies.
Conseil n°3 : Optimiser sa productivité
Les conseils précédents convergent aussi vers un même centre d’intérêt : favoriser la productivité. Un véhicule bien aménagé et bien rangé vous fera gagner un temps précieux. On estime qu’on peut perdre jusqu’à 30 minutes par jour pour chercher ses outils dans un véhicule professionnel en désordre ! Dans cette optique, le choix des accessoires ne doit pas être pris à la légère et selon les cas de figure, les simulations « métiers » en 3D disponibles sur le marché peuvent être très précieuses. Il s’agit d’épouser les bonnes pratiques relatives à l’amélioration du bien-être à bord (rangement des vêtements et des effets personnels, équipements pour les pauses…) et du business. Par exemple, sur ce dernier point, l’intégration du matériel informatique (ordinateurs portables, tablettes…) peut générer une forte valeur ajoutée administrative (génération de devis et d’ordres de mission, gestion des stocks au réel, suivi des plannings, “to do list” de vérification ou de préparation du véhicule pour le lendemain…).
- Je pars de mes besoins réels.
- Je privilégie la sécurité et l’aspect pratique (équipements, signalisation, ergonomie…).
- Je place l’étape de l’aménagement dans la perspective de la productivité de l’entreprise.
- Je garde à l’esprit que le véhicule est aussi un bureau connecté (tâches administratives, chasse aux déplacements inutiles…).